Le calme avant les nuisances

Aujourd’hui vous habitez en grande périphérie de Beauvais :

  • à plus de 10km au sud de Beauvais : Saint-Sulpice, La Neuville Garnier…
  • à plus de 30km à l’ouest de Beauvais : Feuquières, Marseille en Beauvaisis…
  • à plus de 30km au nord de Beauvais : Grandvilliers…
  • à plus de 30km à l’est de Beauvais : Clermont, Catenoy…

et vous n’êtes pas gênés par les nuisances sonores des avions et vous pensez que vous ne le serez jamais. C’est tout le bonheur que je vous souhaite car voir son projet de vie, dans lequel on a mis toutes ses économies, anéanti par une activité enrichissant une poignée d’hommes, ne doit pas être facile à vivre.

Malgré tout, je vais essayer d’expliquer l’évolution des flux aériens si le nombre vols à Beauvais augmente.

C’est très simple, aujourd’hui, tous les vols partent ou arrivent à Beauvais le matin entre 7h et 11h, le midi entre 12h et 14h et le soir entre 18h et 23h30. Entre ces plages horaires quelques mouvements ont tout de même lieu.

Exemple réel 1 (17/10/2012) :

Imaginez 4 avions arrivant dans un intervalle de 25 minutes, ça laisse 6 minutes à chaque avion pour atterrir et dégager la piste dans les meilleures conditions possibles. Il ne faut pas oublier que pendant cet intervalle, des avions décollent aussi de la piste. Les contrôleurs aériens doivent jongler avec tous ces paramètres et au final un avion provenant de Rome fait une grande boucle au nord de Beauvais pour laisser décoller l’avion à destination de Marrakech et pour se positionner derrière celui qui vient de Dublin.

Ce jour là cette boucle est passée au dessus de Breteuil, jusqu’Aumale, pour passer en dessus de Formerie direction Songeons pour reprendre une trajectoire d’atterrissage normale. L’altitude mesurée dans cette zone était inférieure à 1532m. Ceci n’est qu’un exemple parmi d’autres car des « embouteillages » de ce genre arrivent tous les jours et les altitudes sont souvent plus basses.

Exemple réel 2 (01/10/2012) :

Imaginez un avion en provenance de Dublin qui amorce sa descente selon la trajectoire classique Songeons, Milly-sur-Thérain et Troissereux. L’avion se trouve à 686m d’altitude au niveau de Milly-sur-Thérain. L’avion est toujours à la même altitude et au niveau de Beauvais l’avion n’atterrit pas mais remonte à 876m. Il commence alors une grande boucle vers l’est survolant Bresles, La Neuville en Hez, Haudivillers, Lafraye, Abbeville Saint Lucien… Saint-Omer-en-Chaussée toujours à 876m d’altitude ! Pendant cette boucle, un avion a pu décoller direction l’Europe de l’est et un vol en provenance de Bucarest a dû également boucler au dessus de Breteuil, Feuquières et Songeons avant d’avoir autorisation d’atterrir.

Une boucle improvisée à 3 minutes de la piste, à cette faible altitude (686m) et survolant les communes à 876m est extrêmement dangereuse pour les riverains qui habitent près de la piste mais aussi extrêmement nuisibles pour les riverains habitant sous la trajectoire de ces boucles!

 Conclusion :

Si une nouvelle augmentation du nombre de vols avait lieu, le nombre de ces boucles augmenteraient et apporteraient leurs lots de nuisances à des riverains qui, jusque là, étaient épargnés. Pensez-y !