Madame la Maire, Monsieur le Maire,
Vos administrés et vous-mêmes êtes très probablement gênés par les survols d’avions, dont le nombre ne cesse d’augmenter… et ce n’est que le début ! Et ce, essentiellement pour répondre aux souhaits de vols à bas coûts des franciliens…
Or vous êtes, en tant que maire, plus soucieux que quiconque de la qualité de vie des habitants de votre commune.
Nous, l’ADERA (Association de Défense de l’Environnement des Riverains de l’Aéroport de Beauvais-Tillé, créée en 1999), sommes à vos côtés, et pouvons vous aider pour ce faire.
Notre association défend les intérêts des riverains contre les nuisances liées à cet aéroport (bruit, pollution de l’air, impacts sanitaires…).
Concrètement elle se bat pour limiter voire stopper l’augmentation du trafic, pour maintenir un couvre-feu nocturne voire l’allonger (0h-5h aujourd’hui), pour le respect des trajectoires, pour le plafonnement du nombre de vols…
Elle n’est pas contre l’aéroport, mais contre son développement déraisonnable pour notre territoire.
En juillet 2024, sans aucune concertation avec les parties prenantes, le SMABT (syndicat comprenant 12 membres représentant la Région Hauts de France, le Département de l’Oise et la Communauté d’agglomération du Beauvaisis, présidé par la présidente de cette dernière) a attribué la concession de l’aéroport pour 30 ans à Bellova, société créée par différentes entreprises (Bouygues, Égis, Serena).
Ce contrat prévoit un très fort et rapide développement du trafic (3,9 millions de passagers en 2019, 9 millions en 2030… et aucun plafond dans le contrat !). Mais l’importance des investissements engagés – une phase 1 du projet avec 180 millions d’euros pour les constructions seules et un investissement global de 240 millions, s’élevant à 440 millions d’euros à l’issue de la phase 2 * – laisse sérieusement craindre une explosion du nombre de passagers, de vols, et pour nous, les habitants du Beauvaisis, une explosion des nuisances qui les accompagnent.
En mars dernier, notre association, associée à Notre Affaire à Tous et Sauvez le Beauvaisis, a déposé un recours devant le Tribunal administratif d’Amiens pour demander l’annulation de ce contrat, ou a minima, une importante renégociation en s’appuyant sur des fondements à la fois sanitaires (bruit, pollution) et climatiques (émissions de gaz à effet de serre).
Outre ce recours, notre association informe et sensibilise les riverains lors de réunions publiques sur les dangers pour la santé du bruit aérien et de la pollution de l’air, notamment chez les enfants.
De nombreuses études françaises et étrangères ont montré que le bruit aérien, outre la gêne qu’il occasionne, perturbe le sommeil, est à l’origine de retards d’apprentissage, de stress chronique, d’hypertension, de pathologies cardiovasculaires… Il en va de même pour les particules ultra fines dans l’air dont le niveau à proximité des aéroports est largement supérieur aux recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé.
Enfin, des études sur plusieurs années montrent une baisse significative de la valeur des biens immobiliers dans les communes survolées.
Certes, il existe de nombreux aéroports en zones urbaines ; dans notre cas, le développement de l’aéroport que nous subissons est imposé à des familles qui ont fait le choix d’habiter à la campagne pour être au calme et au bon air, quitte à faire de longs trajets quotidiens pour aller travailler !
Mais le succès de toutes nos actions dépend aussi de la mobilisation locale et de notre capacité collective à maintenir la pression sur les décideurs concernés.
Pour toutes ces raisons, nous sommes à votre entière disposition pour en parler, organiser des réunions d’information et sensibiliser les habitants de votre commune.
L’ensemble des communes de l’agglomération ne sont pas aujourd’hui impactées de la même manière : tous les habitants ne vivent pas le cauchemar quotidien des habitants de Plouy Saint Lucien, Laversines ou Troissereux, pour ne citer que ces communes ! Mais demain, avec le développement prévu de l’aéroport, un très grand nombre de communes, épargnées à ce jour, seront concernées.
Vous pouvez bien sûr nous contacter par mail : contact.adera@gmail.com, si vous souhaitez plus d’informations sur l’aide que nous pouvons vous apporter.
Et vous pouvez aussi consulter le site pour plus de détails nos actions : www.adera-association.com
Bien à vous,
L’équipe de l’ADERA