Archives mensuelles : septembre 2012

Les trajectoires c’est pour les oiseaux ?

Maintenant que tout le monde peut suivre les vols en temps réel sur internet, on peut s’apercevoir que les pilots ne respectent pas les trajectoires calculées pour « causer le moins de nuisances » aux riverains.

Voici un petit exemple observé le 13/09/2012 :

Carte obtenu via le site flightradar24.com.

Ce site utilise une carte google map, projetée dans le système transverse mercator, pour afficher les vols. Les coordonnées sont émis par les avions eux-même au format latitude longitude et réceptionnées par des récepteurs spécifiques. Ces coordonnées sont utilisables sur un globe mais il faut les convertir pour les projeter sur la carte (une feuille 2D). Des formules scientifiques sont créées et validées pour faire ces conversions. Pour parler avec un anglais, vous parlez anglais pour vous comprendre. Là c’est pareil : les coordonnées et la carte doivent être dans le même système de projection.

Plusieurs systèmes de projection existent car quand vous projetez un globe sur une feuille de papier (ici la carte), il y a plusieurs façon de mettre la feuille de papier et donc plusieurs résultats.

Explications :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Projection_cartographique

http://fr.wikipedia.org/wiki/Universal_transverse_Mercator

Carte extraite du document de présentation du PEB de juin 2012.

Les cartes ne peuvent pas se superposer car elles ne sont pas dans le même système de projection (flightradar24 : web mercator, peb : certainement une projection locale, lambert 2, lambert 2 étendue ou lambert 93), à moins d’avoir les coordonnées exactes des 4 coins de la photo et de les re-projeter dans le bon système…

Malgré tout, sans avoir besoin de les superposer, en prenant comme repère les bois, on se rend compte que les trajectoires au départ de la piste 30 (bleu clair ou violet) ne coïncident pas du tout !

A la place de contourner le hameau de Houssoy-le-Farcy par l’ouest en survolant un bois, il passe en plein milieu du hameau. Puis passe à l’est du village de Guehengnies alors que normalement il devrait passer à l’ouest. Le village fait tout de même 800 mètres (20 fois la largeur d’un terrain de foot ou 23 fois l’envergure de l’avion 737-800) d’est en ouest. Pour finir il survole le village de Juvignies alors que la trajectoire se trouve plus à l’ouest à l’aplomb d’un champ.

Ce n’est qu’un exemple parmi d’autres. De plus le site flightradar24 ne permet de capter le signal près de l’aérodrome donc on ne peut pas surveiller les avions au décollage et à l’atterrissage. Si les récepteurs actuels ne peuvent pas capter le signal à cette altitude, il faudrait investir dans un récepteur, le placer près de l’aéroport et s’inscrire sur le site pour enrichir leur base avec nos données.

En conclusion, les avions passent déjà suffisamment près des habitations (trop pour la majorité des riverains), maintenant si les pilotes ne surveillent pas leurs trajectoires que reste t-il aux riverains pour se protéger des nuisances sonores ?!

Un aérodrome en Picardie pour visiter… Paris !

Petit AR à l’aéroport ce midi pour aller retirer de l’argent. Comme j’étais en vélo, je suis allé au plus près.

C’est fou comme à vélo, en sécurité sur une piste cyclable, on se sent déconnecté du monde des motorisés qui vont et viennent comme s’ils étaient stressés, comme ils étaient à Paris. Il ne faut pas oublier que l’aérodrome est situé à Beauvais et pas à Paris. Alors restez cool 😉

C’est lors de cette visite à l’aéroport que j’ai pu assister à un balai de bus devant des dizaines de voyageurs parqués et pressés d’obtenir une place assise. Le tout orchestré par un seul employé de l’aéroport.

En l’espace de 10 minutes, un bus s’est entièrement rempli et a laissé sa place à celui en rang derrière. En tout, il y avait 3 bus. Le 2ième bus s’est rempli aussi rapidement mais la file d’attente des voyageurs ne semblait pas diminuer.

Le 3ième bus ne suffirait pas. Pas grave car 10 minutes plus tard, sur les parkings à l’entrée de l’aéroport, je vis un bus rempli de voyageurs arrivant de Paris qui déchargeait sa marchandise. Il alla certainement prendre sa place dans la file des bus au départ de Beauvais. Et ainsi de suite le balai des bus de l’aéroport de Beauvais ne s’arrête pas. Pour finir, au rond-point avant Tillé, un autre bus rempli de voyageurs arrivait à l’aéroport.

Et on ose nous dire que le plafonnement de l’aéroport priverait l’activité touristique du Beauvaisis !

Pendant ce temps sur la zone réservée aux bus de la ville :

Et à côté des panneaux touristiques de la région, pourtant assez bien placés :

Malheureusement, je n’ai pas pensé à photographier le guichet de l’office de tourisme, désert devant et derrière le comptoir. Peut-être était-ce la pause déjeuné des agents d’accueil ? En tout cas les touristes étaient bien là, mais dans la file d’attente des bus pour Paris.

Pour infos, ces photos ont été prises à 12h55, vendredi 07/09/2012.

Si on se base sur le site de l’aéroport : 3 avions ont atterri depuis 11h45 :

11h45 FR2344 Goteborg City Ryanair Terminal 2 189

12h20 FR8143 Budapest Ryanair Terminal 2 737-8As 189

12h35 W63521 Timisoara WizzAIR Terminal 1 150

En supposant que les voyageurs arrivés à 11h45, 1h05 avant, aillent déjà quitté l’aéroport, il reste les 339 passagers des 2 derniers vols.

Si on se base sur un taux de remplissage de 82% pour les 2 vols (les 2 compagnies), on obtient 278 passagers.

En prenant en compte les 5 bus que j’ai vu à l’aéroport et sachant qu’un bus possède 40 places alors 200 passagers sont partis directement à Paris, sans passer par Beauvais et sa région. Soit 72%.

Pour les 28% restant, ces options sont envisageables :

  • Ont simplement fait escale à l’aéroport
  • Ont pris un taxi, un mini-bus ou le train pour aller à Paris
  • Sont rentrés chez eux avec leur voiture garée sur le parking
  • Sont rentrés chez eux avec leur voiture garée dans le centre de Tillé
  • Sont rentrés chez eux avec leur voiture garée dans les rues au nord de Beauvais
  • Sont rentrés chez eux avec leur voiture garée dans des parkings payants et clandestins dans le centre de Tillé
  • Sont rentrés chez eux avec leur voiture garée dans des parkings payants et clandestins au nord de Beauvais
  • Quelqu’un est venu les chercher en voiture
  • Sont restés quelques jours à Beauvais pour visiter la région

Ce jour-là, le ciel était dégagé, le soleil brillait et il faisait 33°C : des conditions idéales pour visiter la Picardie.