Courrier aux élus de l’Oise

Madame la Maire, Monsieur le Maire,

Vos administrés et vous-mêmes êtes très probablement gênés par les survols d’avions, dont le nombre ne cesse d’augmenter… et ce n’est que le début ! Et ce, essentiellement pour répondre aux souhaits de vols à bas coûts des franciliens…

Or vous êtes, en tant que maire, plus soucieux que quiconque de la qualité de vie des habitants de votre commune.

Nous, l’ADERA (Association de Défense de l’Environnement des Riverains de l’Aéroport de Beauvais-Tillé, créée en 1999), sommes à vos côtés, et pouvons vous aider pour ce faire.

Notre association défend les intérêts des riverains contre les nuisances liées à cet aéroport (bruit, pollution de l’air, impacts sanitaires…).

Concrètement elle se bat pour limiter voire stopper l’augmentation du trafic, pour maintenir un couvre-feu nocturne voire l’allonger (0h-5h aujourd’hui), pour le respect des trajectoires, pour le plafonnement du nombre de vols…

Elle n’est pas contre l’aéroport, mais contre son développement déraisonnable pour notre territoire.

En juillet 2024, sans aucune concertation avec les parties prenantes, le SMABT (syndicat comprenant 12 membres représentant la Région Hauts de France, le Département de l’Oise et la Communauté d’agglomération du Beauvaisis, présidé par la présidente de cette dernière) a attribué la concession de l’aéroport pour 30 ans à Bellova, société créée par différentes entreprises (Bouygues, Égis, Serena).

Ce contrat prévoit un très fort et rapide développement du trafic (3,9 millions de passagers en 2019, 9 millions en 2030… et aucun plafond dans le contrat !). Mais l’importance des investissements engagés – une phase 1 du projet avec 180 millions d’euros pour les constructions seules et un investissement global de 240 millions, s’élevant à 440 millions d’euros à l’issue de la phase 2 * – laisse sérieusement craindre une explosion du nombre de passagers, de vols, et pour nous, les habitants du Beauvaisis, une explosion des nuisances qui les accompagnent.

En mars dernier, notre association, associée à Notre Affaire à Tous et Sauvez le Beauvaisis, a déposé un recours devant le Tribunal administratif d’Amiens pour demander l’annulation de ce contrat, ou a minima, une importante renégociation en s’appuyant sur des fondements à la fois sanitaires (bruit, pollution) et climatiques (émissions de gaz à effet de serre).

Outre ce recours, notre association informe et sensibilise les riverains lors de réunions publiques sur les dangers pour la santé du bruit aérien et de la pollution de l’air, notamment chez les enfants.

De nombreuses études françaises et étrangères ont montré que le bruit aérien, outre la gêne qu’il occasionne, perturbe le sommeil, est à l’origine de retards d’apprentissage, de stress chronique, d’hypertension, de pathologies cardiovasculaires… Il en va de même pour les particules ultra fines dans l’air dont le niveau à proximité des aéroports est largement supérieur aux recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé.

Enfin, des études sur plusieurs années montrent une baisse significative de la valeur des biens immobiliers dans les communes survolées.

Certes, il existe de nombreux aéroports en zones urbaines ; dans notre cas, le développement de l’aéroport que nous subissons est imposé à des familles qui ont fait le choix d’habiter à la campagne pour être au calme et au bon air, quitte à faire de longs trajets quotidiens pour aller travailler !

Mais le succès de toutes nos actions dépend aussi de la mobilisation locale et de notre capacité collective à maintenir la pression sur les décideurs concernés.

Pour toutes ces raisons, nous sommes à votre entière disposition pour en parler, organiser des réunions d’information et sensibiliser les habitants de votre commune.

L’ensemble des communes de l’agglomération ne sont pas aujourd’hui impactées de la même manière : tous les habitants ne vivent pas le cauchemar quotidien des habitants de Plouy Saint Lucien, Laversines ou Troissereux, pour ne citer que ces communes ! Mais demain, avec le développement prévu de l’aéroport, un très grand nombre de communes, épargnées à ce jour, seront concernées.

Vous pouvez bien sûr nous contacter par mail : contact.adera@gmail.com, si vous souhaitez plus d’informations sur l’aide que nous pouvons vous apporter.

Et vous pouvez aussi consulter le site pour plus de détails nos actions : www.adera-association.com  

Bien à vous, 

L’équipe de l’ADERA

PLAIGNEZ – VOUS !

VOUS EN AVEZ ASSEZ DU BRUIT? DE LA POLLUTION DE L’AIR? DE L’IMPACT CLIMATIQUE DE L’AEROPORT?

Parce que l’aéroport utilise le nombre de plaintes pour se targuer de l’acceptation des nuisances par les riverains, il faut continuer à se plaindre… même si l’aéroport ne répond plus, même si vous êtes las et pensez que « ça ne sert à rien ».

Si ça sert, une copie de votre plainte à l’ADERA et une copie à votre mairie permettront d’avoir une meilleure vision du nombre réel de plaintes.

La procédure est décrite ici :

L’ADERA AVEC HALTE AU TARMAC DEMANDE L’ANNULATION DU CONTRAT D’EXPLOITATION DE L’AEROPORT

ENGLISH TRANSLATION BELOW

Pour télécharger le communiqué de presse : COMMUNIQUE DE PRESSE DU 11 MARS 2025

Santé, climat : trois associations attaquent l’aéroport de Beauvais en justice

Beauvais, 11 mars 2025

Les associations Notre Affaire à Tous, Sauvez le Beauvaisis, ADERA engagent aujourd’hui un recours auprès du tribunal administratif d’Amiens pour empêcher l’expansion du trafic aérien à l’aéroport de Beauvais, hub de la compagnie low-cost Ryanair. L’action en justice qu’elles lancent est la première, en France, à articuler les volets santé (nuisances sonores, pollution aux particules fines) et climat (émissions de gaz à effet de serre) pour exiger l’annulation d’un contrat de concession aéroportuaire.

Dix ans après la signature de l’Accord de Paris, le compte n’y est pas. L’État, qui s’est engagé à une réduction drastique des émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030, ne parvient pas à tenir la trajectoire qu’il s’est fixée. Depuis la fin de la pandémie de Covid-19, la validation des projets d’extension d’aéroports régionaux (à Beauvais, Lille, Nice, Montpellier, etc.) et la croissance spectaculaire des compagnies low-cost (Ryanair, WizzAir, EasyJet, etc.)1 font apparaître une déconnexion croissante entre les ambitions climatiques nationales et le business as usual des politiques locales. Il est urgent de rompre aujourd’hui avec cette logique et d’exiger une plus grande cohérence dans l’action publique. Alors que les événements climatiques se multiplient tout autour de la planète (inondations à Valence, cyclone à Mayotte, mégafeux à Los Angeles), est-il vraiment acceptable de continuer à faire la promotion de vols à prix cassés pour aller faire les soldes à Barcelone le temps d’un week-end ?

Certains n’hésitent pas à répondre par l’affirmative. Le 17 juillet 2024, le Syndicat mixte de l’aéroport de Beauvais Tillé (SMABT), établissement public de coopération entre collectivités (agglomération du Beauvaisis, département de l’Oise et région Hauts-de-France), a ainsi confié à la société Bellova (consortium Bouygues-Egis) la gestion et l’exploitation de la plateforme aéroportuaire pour une durée de 30 ans. Négocié dans la plus grande opacité, le contrat de concession table sur une très forte hausse du trafic aérien : de 3,9 millions de passagers en 2019, celui-ci devrait atteindre 7,2 millions de passagers en 2030 (+85%), avant de se hisser à 9,4 millions de passagers au terme de la concession (+141%)2. Pour y satisfaire, les terminaux de l’aéroport devront être rénovés et agrandis.

“La croissance du trafic prévue pour l’aéroport de Beauvais excède nettement les objectifs visés par la France : la hausse de +85% du nombre de passagers d’ici à 2030 excède de 67 points le seuil défini par le projet de Stratégie Nationale Bas Carbone 3 (+18%) – lequel envisage une diminution très rapide des émissions au-delà de cette date3”, alertent les associations.

Cette croissance de l’activité bénéficiera très largement à Ryanair, entreprise entrée récemment dans le top 10 des plus gros émetteurs de gaz à effet de serre de l’Union européenne4. L’hostilité de la compagnie irlandaise à l’égard des réglementations sociales et environnementales est au moins aussi connue que sa capacité à faire pression sur les collectivités locales pour capter des subventions publiques5. Malgré tous leurs efforts pour susciter un véritable débat démocratique dans le Beauvaisis, et malgré un positionnement entendable (maintenir le trafic à l’état actuel), les associations locales se sont heurtées à un mur de mépris et d’indifférence. Dans les zones survolées, pourtant, les riverains sont toujours plus nombreux à se mobiliser, inquiets des effets néfastes pour leur santé d’un développement accéléré de l’aéroport.

La croissance du trafic aérien a, de fait, déjà entraîné une hausse significative des émissions de particules ultrafines. Les données récoltées par les stations de mesure à proximité directe de l’aéroport et publiées chaque trimestre par l’exploitant6 montrent que les concentrations de polluants dépassent fréquemment les seuils recommandés par l’Organisation Mondiale de la Santé7, et qu’elles font courir des risques sanitaires graves (cancers, maladies respiratoires) aux populations des zones survolées. Rappelons que la pollution de l’air est responsable de 48 000 décès chaque année en France, et qu’il est établi que l’impact des aéroports en la matière a été très longtemps sous-estimé 8.

Le plan de développement visé par le contrat exposerait également les riverains à une hausse significative des nuisances sonores et aux risques sanitaires associés (troubles du système auditif, mais aussi perturbations du sommeil, maladies cardiovasculaires, baisse des capacités d’apprentissage, etc.), alors même que – de nouveau – le bruit enregistré par les cinq stations d’écoute situées à proximité de l’aéroport excède déjà les seuils recommandés par l’Organisation Mondiale de la Santé9. En cas de hausse du trafic, l’intensification des vols de nuit observée depuis une dizaine d’années10 devrait se poursuivre, alors même que les effets nocifs de la pollution sonore sont accrus en période nocturne.

Alarmées par l’absence de réelle prise en compte de ces enjeux sanitaires et climatiques sur le territoire, ces associations locales s’allient aujourd’hui à Notre Affaire à Tous pour ouvrir un nouveau chapitre dans la mobilisation.

L’arrêt récent de la Cour européenne des droits de l’homme (30 janvier 2025) jugeant que l’État italien avait violé le droit des habitants de la province de Campanie à vivre dans un environnement sain, et, moins d’un mois plus tard, la décision historique du juge administratif (27 février 2025) d’annuler les travaux sur l’A69 ont confirmé la légitimité des mouvements citoyens mobilisés sur les territoires pour y défendre l’intérêt général.

Pour les associations requérantes : “L’extension de l’aéroport de Beauvais est bien plus qu’un problème local : c’est le révélateur d’un échec persistant dans la lutte contre le réchauffement climatique, et d’un déni des impacts délétères du transport aérien sur la santé des riverains d’aéroport. Tant que les collectivités continueront à soutenir des projets ultra-émetteurs en contradiction avec les engagements nationaux et internationaux, nous irons collectivement dans le mur. Mais ce n’est pas une fatalité. La hausse du trafic aérien peut être empêchée : d’autres avenirs sont possibles.”

Contacts :

Notre Affaire à Tous – Justine Ripoll, Responsable de campagnes : justine.ripoll@notreaffaireatous.org – 06 42 21 37 36.

Sauvez le Beauvaisis – Hélène Vivier, Secrétaire de l’association : sauvezlebeauvaisis@gmail.com – 06 17 14 54 31

ADERA – Dominique Lazarski, Présidente de l’association :
dlazarski.adera@gmail.com – 06 30 82 65 93

Notes :

1 “Émissions de l’aviation en 2023 : l’inquiétant rebond des compagnies low-cost”, étude publiée par Transport & Environnement, avril 2024

2 Rapport d’analyse des offres remis au SMABT en avril 2024.

3 Cf. les hypothèses de calcul pour le transport aérien international – et, plus largement, la feuille de route établie pour le secteur par le Ministère de l’écologie.

4 “‘Ryanair is the new coal’: airline enters EU’s top 10 emitters”, The Guardian, avril 2019

5 Deux rapports de la Cour des comptes régionale publiés en 2008 et en 2017 ont épinglé la mauvaise gestion de l’aéroport de Beauvais, pointant les largesses concédées à la compagnie irlandaise.

6 Les données de 2015 à 2024 sont disponibles au téléchargement sur le site de l’aéroport.

7 Déclinés dans la Directive (UE) 2024/2881 du Parlement européen et du Conseil du 23 octobre 2024 concernant la qualité de l’air ambiant et un air pur pour l’Europe.

8 “Les particules ultrafines des avions font peser un risque sur la santé de 11 millions de Français”, étude publiée par Transport & Environnement, avril 2024

9 Déclinés dans la Directive du Parlement européen et du Conseil du 25 juin 2002 relative à l’évaluation et à la gestion du bruit dans l’environnement.

10 Ceux-ci ont augmenté de 118% entre 2015 et 2023, alors que le nombre de mouvements n’a augmenté que de 48% sur la même période.

  • TRANSLATION INTO ENGLISH

Health, climate: three associations take Beauvais airport to court

Beauvais, 11 March 2025

The associations Notre Affaire à Tous, Sauvez le Beauvaisis and ADERA are today taking legal action before the Administrative Court of Amiens to stop the expansion of air traffic at Beauvais airport, the hub of the low-cost airline Ryanair. The legal action they are launching is the first in France to combine health (noise pollution, fine-particle pollution) and climate (greenhouse gas emissions) issues to demand the cancellation of an airport management contract.

Ten years after the signing of the Paris Agreement, there is still a long way to go. The French government, which committed itself to a drastic reduction in greenhouse gas emissions by 2030, is failing to meet the targets it set itself. Since the end of the Covid-19 pandemic, the approval of plans to extend regional airports (in Beauvais, Lille, Nice, Montpellier, etc.) and the spectacular growth of low-cost airlines (Ryanair, WizzAir, EasyJet, etc.)[i] have revealed a growing disconnect between national climate ambitions and the business as usual of local policies. There is an urgent need to break with this logic and demand greater coherence in public action. At a time when climate events are multiplying all around the planet (floods in Valencia, cyclones in Mayotte, megafires in Los Angeles), is it really acceptable to still promote knock-down air fares to spend a week-end in Barcelona during the sales shopping period ?

Some are quick to say yes. On 17 July 2024, the Syndicat mixte de l’aéroport de Beauvais Tillé (SMABT), a public body made up of local authorities (the Beauvaisis conurbation, the Oise département and the Hauts-de-France region), awarded the management and operation of the airport hub to Bellova (a Bouygues-Egis consortium) for a period of 30 years. Negotiated with the utmost opacity, the concession contract is based on a very sharp rise in air traffic: from 3.9 million passengers in 2019, it should reach 7.2 million passengers in 2030 (+85%), before rising to 9.4 million passengers at the end of the concession (+141%)[ii]. To meet this demand, the airport’s terminals will have to be renovated and expanded.

‘The growth in traffic forecast for Beauvais airport clearly exceeds the targets set by France: the 85% increase in passenger numbers between now and 2030 exceeds by 67 points the threshold defined by the draft National Low Carbon Strategy 3 (+18%), which envisages a very rapid reduction in emissions beyond that date[iii]’, warn the associations.

This growth in activity will be of great benefit to Ryanair, which recently became one of the European Union’s top 10 greenhouse gas emitters[iv]. The Irish airline’s hostility to social and environmental regulations is at least as well-known as its ability to put pressure on local authorities to attract public subsidies[v]. Despite all their efforts to encourage a genuine democratic debate in the Beauvaisis area, and despite an understandable position (to maintain traffic as it is), the local associations have come up against a wall of contempt and indifference. In the areas overflown by the airport, however, local residents are mobilising in ever-greater numbers, concerned about the harmful effects on their health of the airport’s accelerated development.

The growth in air traffic has already led to a significant increase in ultrafine particle emissions. The data collected by the measuring stations in the direct vicinity of the airport and published quarterly by the operator[vi] show that pollutant concentrations frequently exceed the thresholds recommended by the World Health Organisation[vii], and that they pose serious health risks (cancers, respiratory diseases) to the populations of the areas overflown[viii]. It should be remembered that air pollution is responsible for 48,000 deaths every year in France, and that it has been established that the impact of airports on air quality is significant…and remained understated for a long time.

The development plan targeted by the contract would also expose local residents to a significant increase in noise pollution and the associated health risks (hearing problems, but also sleep disturbance, cardiovascular disease, reduced learning capacity, etc.), even though – once again – the noise recorded by the five monitoring stations located near the airport already exceeds the thresholds recommended by the World Health Organisation[ix]. If traffic increases, the intensification of night flights observed over the last ten years[x] is likely to continue, even though the harmful effects of noise pollution are greater at night.

Alarmed by the lack of any real consideration being given to these health and climate issues in the region, these local associations are today joining forces with Notre Affaire à Tous to open a new chapter in the campaign.

The recent ruling by the European Court of Human Rights (30 January 2025) that the Italian state had violated the right of the inhabitants of the province of Campania to live in a healthy environment, and, less than a month later, the historic decision by the administrative judge (27 February 2025) to cancel work on the A69, have confirmed the legitimacy of citizens’ movements mobilised in local areas to defend the general interest.

For the applicant associations: ‘The extension of Beauvais airport is much more than just a local problem: it is the revelation of a persistent failure in the fight against global warming, and a denial of the deleterious impact of air transport on the health of people living near airports. As long as local authorities continue to support high-emission projects that run counter to national and international commitments, we will all be heading for disaster. But it doesn’t have to be that way. The increase in air traffic can be prevented: other futures are possible.’

Contacts :

Notre Affaire à Tous – Justine Ripoll,
Campaign manager: justine.ripoll@notreaffaireatous.org – 06 42 21 37 36.

Sauvez le Beauvaisis – Hélène Vivier, Association Secretary:
sauvezlebeauvaisis@gmail.com – 06 17 14 54 31

ADERA – Dominique Lazarski, President of the association:
dlazarski.adera@gmail.com – 06 30 82 65 93

Notes :


[i]Aviation emissions in 2023: the worrying rebound of low-cost airlines’, study published by Transport & Environnement, April 2024

[ii] Tender analysis report submitted to SMABT in April 2024.

[iii] See the calculation assumptions for international air transport – and, more broadly, the roadmap drawn up for the sector by the Ministry of of Ecology

[iv] ’Ryanair is the new coal‘: airline enters EU’s top 10 emitters’, The Guardian, April 2019

[v] Two reports by the regional Cour des Comptes published in 2008 and 2017 criticised the poor management of Beauvais airport, pointing to the largesse conceded to the Irish airline

[vi] Data from 2015 to 2024 are available to download from the airport’s website

[vii] Set out in Directive (EU) 2024/2881 of the European Parliament and of the Council of 23 October 2024 on ambient air quality and cleaner air for Europe

[viii]Les particules ultrafines des avions font peser un risque sur la santé de 11 millions de Français’, study published by Transport & Environnement, April 2024

[ix] Set out in the Directive of the European Parliament and of the Council of 25 June 2002 relating to the assessment and management of environmental noise

[x] These have increased by 118% between 2015 and 2023, while the number of movements has only increased by 48% over the same period

DEROGATIONS AU COUVRE-FEU

Et voilà, après 3 ans de test, l’administration veut pérenniser la faculté d’octroyer des dérogations au couvre-feu, de minuit à une heure, à certaines conditions peu précises.

Préalablement à la signature du texte de l’arrêté, une consultation publique est engagée sur le site du ministère du développement durable. L’usage n’est pas évident est nombreuses sont les personnes qui m’ont demandé comment il fonctionnait… en effet, il n’est pas intuitif.

La consultation sera en ligne jusqu’au 10 février à cette adresse : https://www.vie-publique.fr/consultations/296946-projet-darrete-restrictions-exploitation-aerodrome-beauvais-tille-oise

L’ADERA a déposé le commentaire que vous trouverez ci-après :

CONTRE LE PROJET D’ARRETE RELATIF AUX RESTRICTIONS D’EXPLOITATION DE L’AERODROME DE BEAUVAIS-TILLE


L’ADERA est une association représentant les riverains de l’aéroport de Beauvais-Tillé qui défend l’environnement sur le territoire affecté par les pollutions générées par l’exploitation de l’aérodrome de Beauvais-Tillé.

Les commentaires sur l’arrêté objet de la consultation doivent être éclairés par les notes de présentation des arrêtés modificatifs précédents, en 2019 et en 2021 mises en ligne par le ministère.

La compagnie Ryanair souhaitait baser trois de ses avions à Beauvais-Tillé, mais cette base ne pouvait voir le jour que si les avions en retard pouvaient rentrer à l’aéroport pendant la période couverte par le couvre-feu. L’aéroport et le syndicat mixte propriétaire de l’aéroport voyaient en cette opportunité l’essor toujours plus grand de l’aéroport.

De fait, de 4.500 mouvements d’avions commerciaux en l’an 2000 à près de 24.000 en 2019, la croissance de l’aéroport avait été impressionnante mais il en fallait encore plus, quitte à nuire encore plus aux riverains.

Pendant près de 20 ans, les riverains de l’aéroport ont pu être protégés la nuit par l’arrêté du 25 avril 2002 imposant un couvre-feu de minuit à 5 heures. Les seules dérogations possibles concernaient les vols sanitaires, les cas d’urgence, les vols gouvernementaux par exemple. Les avions arrivaient le matin vers 8 heures, ils repartaient vers 8h30 et il n’y avait quasiment pas d’infraction au couvre-feu. Le nombre de vols de nuit, c’est-à-dire entre 22 heures et 6 heures, n’excédait pas 1.758 par an (chiffre de 2019, représentant 7,2% du trafic total).

Le premier arrêté autorisant des dérogations au couvre-feu a pris effet en 2020, mais, après son annulation par le conseil d’état pour régression environnementale, un deuxième arrêté l’a remplacé, prenant effet courant mars 2022.

Présenté par les dirigeants de l’aéroport et du syndicat mixte propriétaire de l’aéroport comme une possibilité de baser deux à trois avions, il y a maintenant cinq avions basés à Beauvais-Tillé et l’aéroport peux en accueillir un plus grand nombre, jusqu’à 12 aujourd’hui et bientôt 18 après les travaux d’agrandissement prévus pour les années à venir. L’opération permettait également un apport de 2 millions de passagers en quatre ans. Le but est atteint puisqu’il y a eu plus de 6 millions de passagers en 2024 contre un peu moins de 4 millions en 2019.

A la suite de l’installation de la base Ryanair, nous avons constaté un changement radical d’exploitation des plages horaires de l’aéroport. Les premiers départs d’avions se font dès 6 heures au lieu de 8h30 et le nombre d’avions de nuit a considérablement augmenté, jusqu’à quadrupler à certaines périodes en 2024.
Le tableau ci-après est issu des informations données par l’aéroport dans son bulletin de l’environnement. L’année 2018 n’est pas renseignée par l’aéroport et l’année 2020 est celle de la fermeture partielle en raison de la pandémie du COVID.

  1. Le couvre-feu, une protection environnementale à visée sanitaire
    Un couvre-feu de 5 heures avait été mis en place en 2002 pour protéger les riverains de l’aéroport contre les risques d’exposition au bruit des avions la nuit. Il s’agissait d’une mesure environnementale à portée sanitaire. Les scientifiques ont démontré depuis des décennies, et en France, notamment dans l’étude DEBATS, que le bruit est dangereux pour la santé et que le bruit la nuit est encore plus à l’origine de stress qui conduit à l’hypertension, elle-même facteur de risque de maladies cardiovasculaires. Le bruit est la deuxième cause environnementale de décès prématuré en Europe.
    Qui peut vivre avec moins de 5 heures de calme par 24h?
    Le couvre-feu de Beauvais-Tillé n’est prévu que pour la période en cœur de nuit, d’une durée de 5 heures. Il est largement insuffisant pour correctement protéger les riverains. La nuit est une période de 8 heures consécutives, définie par la directive 2002/49 sur le bruit dans l’environnement et par l’OMS. Au lieu d’assouplir et de réduire le bénéfice du couvre-feu, il devrait au contraire être étendu à une période plus longue couvrant la totalité de la nuit, soit 8 heures.
    Il faut également insister sur le fait que l’aéroport de Beauvais est enchâssé dans la commune de Tillé et que de nombreux passagers garent leur voiture sur le territoire de cette commune pour rejoindre les aérogares à pied en traînant leurs valises dans la rue et en bavardant comme s’ils étaient seuls au monde. L’aéroport ouvrant le matin à 3h30, il ferme à 23h30 ou plus tard en cas de retard d’avion. Les habitants de Tillé sur les voies d’accès à l’aéroport n’ont donc eux, qu’au maximum 3 à 4 heures de repos.
    L’ADERA est donc opposée à la prorogation des possibilités de dérogations pour l’atterrissage d’aéronefs pendant le couvre-feu, autres que celles déjà prévues à l’arrêté du 25 avril 2002.
  2. Modification de l’arrêté du 8 mars 2022 sur les dérogations au couvre-feu
    Côté aéroport et syndicat mixte propriétaire de l’aéroport, les dérogations sont justifiées par une raison purement économique, le développement de l’aéroport grâce à la base Ryanair, qui pourrait par la suite s’étendre à Wizzair ou à d’autres compagnies aériennes clientes de l’aéroport.
    Côté administration, on met plutôt en avant les droits des passagers.
    Mais quel est l’intérêt public supérieur qui justifie qu’une telle pollution, notamment sonore, ayant un effet délétère sur la santé des riverains (que ce soit au départ de l’avion, qu’à son arrivée à Beauvais-Tillé), causant un risque accru de maladie cardiovasculaire et de mortalité soit imposé aux riverains ?
    Pour rappel, voici les conclusions de l’étude DEBATS (Rapport_Debats_2020.pdf) :
    L’étude écologique suggère qu’une augmentation de l’exposition au bruit des avions de 10 dB(A) est associée à un risque de mortalité plus élevé de 18 % pour l’ensemble des maladies cardiovasculaires, de 24 % pour les seules maladies cardiaques ischémiques et de 28 % pour les seuls infarctus du myocarde.
    L’OMS, dans ses lignes directrices pour l’Europe expose que pour le bruit aérien, le risque de perdre des jours de vie en bonne santé apparait dès une exposition à Lden 45 dB et Lnight 40 dB. Les contours de bruit à Beauvais-Tillé, comme partout en France pour les aéroports dits « acnusés », commencent à Lden 50 dB. Le plan d’exposition au bruit de 2012 pour un trafic maximum de 32.000 mouvements de même que le plan de gêne sonore de 2012 également pour un trafic de 28.000 mouvements sont obsolète depuis plusieurs années et aucune décision de révision n’a été prise.
    L’emport moyen à Beauvais est de 167 passagers. Il y a donc environ 167 personnes dans l’avion (Bulletin de l’environnement de l’aéroport Le bulletin de l’environnement: Aéroport Paris-Beauvais) qui voyagent pour le tourisme ou visiter leur famille, principalement le tourisme s’agissant de l’aéroport de Beauvais. Tout voyageur, quel que soit le mode de transport peut parfois subir des aléas. Une panne de voiture, un choc de locomotive avec un animal, un retard important de train. Ces aléas sont supportés normalement par le voyageur, sauf pour les transports aériens. Ce sont les riverains qui doivent supporter les aléas des transports qui devraient rester à la charge des passagers. Un avion avec à son bord 167 personnes réveille toute une région. Des milliers de personnes, au départ comme à l’arrivée. Si l’avion avait attendu le matin pour partir, les passagers auraient été hébergés et nourris… et parfois aussi indemnisés d’un montant souvent bien supérieur au prix d’achat du billet. Oui, un avion retardé c’est un coût pour la compagnie aérienne… mais c’est aussi un poids pour les survolés. Les riverains, eux, n’ont aucune indemnisation, aucun recours, juste des réveils en pleine nuit qui pourrissent leur repos, les fatigue, empêche le développement cognitif des enfants, altèrent leur journée de travail le lendemain.
  3. Si des dérogations doivent être accordées, il faut mieux les encadrer
    Déjà en 2019 et en 2022 nous avions des observations sur les projets d’arrêtés, qui n’avaient pas été reprises. Il est encore temps d’y remédier et nous vous demandons donc d’apporter les modifications suivantes au projet d’arrêté :
  4. Avions autorisés à atterrir : il nous avait été affirmé qu’il s’agirait des avions de dernière génération. Ceux visés par l’arrêté de 2022 (chapitres 4 et 14) ne sont pas forcément les avions de dernière génération. Nous vous demandons donc que plutôt de raisonner en marge de bruit de certification, il faudrait mentionner le cumul de bruit certifié en EpndB des avions bénéficiant des dérogations. C’est d’ailleurs ce que demandait l’ACNUSA en 2022. Quant aux avions « ayant une marge cumulée égale ou supérieure à 13 EPNdB » par rapport au chapitre 3, il ne s’agit pas des avions les plus performants. Ces derniers cumulent 17 EPNdB de marge par rapport au chapitre 3, et ce sont ceux certifiés en application du chapitre 14.
  5. Programmation des vols : depuis 2022 il y a eu un doublement voire un quadruplement des avions la nuit, pendant la période 22h-minuit. Nous faisons le lien entre la montée en puissance de la base Ryanair, qui ne s’installait que s’il y avait des droits à dérogations au couvre-feu.
    Les avions arrivant de plus en plus tard, leur programmation à l’arrivée comme au départ devrait être faite jusqu’à 22h30 mais pas au-delà pour éviter des débordements trop tardifs.
  6. L’un des critères de l’octroi d’une dérogation est qu’il doit s’agir d’un avion « subissant un retard pour des raisons indépendantes de la volonté du transporteur » . Nous ne connaissons pas de transporteur ayant une volonté d’arriver en retard. Nous n’avons aujourd’hui pas de précisions sur les raisons des retards et tout reste très flou. D’ailleurs, les services concernés de la DGAC nous ont confié qu’elle ne vérifiait pas la véracité de la cause du retard. Même si nous n’avons pas de contentieux comme à d’autres aéroports (Nantes, Bâle-Mulhouse ou Orly par exemple) nous souhaiterions préciser les justifications des retards donnant droit à dérogation comme cela a été fait à Nantes dans un arrêté du 23 mai 2024 :
    « Sont notamment considérés comme raisons indépendantes de la volonté du transporteur les évènements suivants, survenus au cours d’une même journée d’exploitation, qui, par leur nature, origine, ampleur ou caractère inhabituel, ont pour effet d’affecter l’exploitation normale d’un aérodrome ou d’un aéronef ou de perturber la programmation des vols, sauf s’ils auraient pu être évités ou minimisés par des mesures raisonnables prises par le transporteur aérien :
    « 1° Le déroutement d’un vol en raison d’une urgence sanitaire survenue à bord ;
    « 2° Un conflit social ou une manifestation, extérieurs à l’activité du transporteur ;
    « 3° Une instruction d’un service du contrôle de la circulation aérienne modifiant la programmation horaire initiale d’un vol ;
    « 4° Un problème d’ordre technique affectant l’aéronef qui échappe à la maîtrise effective du transporteur ;
    « 5° Un événement susceptible d’affecter la sûreté ou la sécurité d’un vol ;
    « 6° Un événement lié à l’exploitation de l’aéroport de départ ou d’arrivée ou à l’exploitation de l’aéronef au sol. »
  7. Heure d’arrivée basée sur le « toucher de roue » : Pourquoi avoir deux formats différents pour le départ et l’arrivée. Pour le départ, on considère le départ du bloc, donc un avion peut décoller pendant le couvre-feu s’il a commencé à quitter le parking avant minuit. Les riverains sont souvent agacés et comprennent mal ce décollage pendant le couvre-feu. Il faudrait aligner les procédures. Si l’arrivée d’un avion dans les horaires autorisés dépend de l’heure d’atterrissage, son heure de départ devrait alors être appréciée en fonction du décollage effectif.
  8. L’arrêté du 25 avril 2002 contenait une restriction d’exploitation pour la période 22h-minuit ne concernant que les avions du chapitre 3 avec une marge cumulée inférieure à 5 EpndB. Aujourd’hui, tous les avions du chapitre 3 peuvent être exclus d’un aéroport pour toute la période de 24h. Si les avions acceptés à Beauvais-Tillé la nuit sont les plus récents, il faut au minimum aligner l’interdiction avec celle prévue à l’article 1er III de l’arrêté du 8 mars 2022 portant restriction d’exploitation de l’aérodrome de Beauvais-Tillé.
    A Milly-sur-Thérain, le 28 janvier 2025
    Pour l’ADERA, sa présidente, Dominique Lazarski

Le nouvel exploitant Egis : tours de magie et vieux logiciel

Histoire d’un tour de magie :

Récemment j’ai rencontré des élus qui, en parlant de l’aéroport, me disaient «quand même ça fera 6000 emplois pour le territoire»… sans bien connaître l’aéroport ils avaient écouté d’autres ´sachants´ qui voulaient leur montrer tout le bénéfice de l’extension de l’aéroport leur annonçant ce chiffre de 6000 emplois directs.

Egis a bien mentionné un chiffre de 6000 emplois aussi sans préciser d’ailleurs à quelle date, pour 45000 mouvements dans quelques années ou 53000 mouvements au terme du contrat dans 30 ans.

Vous en connaissez vous des entreprises qui revendiquent aujourd’hui 1200 emplois directs et qui promettent, en doublant leur activité de multiplier par 5 le nombre d’employés ?

Pour le croire il faudrait être extrêmement … naïf.

Sur les 1200 emplois directs, nous avons beau chercher et creuser, que nous n’arrivons pas à les trouver, nous en comptons environ 700 directs et indirects. On peut peut-être y ajouter l’équipe de douaniers qui vient de s’installer à l’aéroport.

Ils raisonnent avec de vieux logiciels:

Les aéroports comptent les emplois potentiels en fonction du nombre de passagers : x emplois par millions de passagers.

À Beauvais-Tillé, l’aéroport revendique 1200 emplois directs pour un peu plus de 5,6 millions de passagers en 2023.

Nous avons donc 214 emplois directs revendiqués par million de passagers.

Quand Egis annonce 6000 emplois, si c’étaient des emplois directs à l’aéroport de Beauvais, le nombre de passagers seraient à 28 millions et près de 167.000 mouvements. On voit bien que c’est irréaliste.

Ils utilisent un logiciel totalement dépassé créé par Intervistas pour ACI Europe, le lobby des aéroports à Bruxelles. Ce logiciel promet la création de 760 emplois directs par million de passagers dans les aéroports low-cost de moins de 10 millions de passagers comme celui de Beauvais-Tillé. On voit bien à quel point le logiciel est dépassé puisque 1200 emplois directs correspondraient alors à moins de 2 millions de passagers…

source https://www.aci-europe.org/downloads/resources/The%20Impact%20of%20An%20Airport.pdf


P.S. ACI Europe… Ce sont les mêmes qui ont défini les normes ACA airport carbon accreditation / qui note la décarbonation des aéroports sans compter les avions qui volent pour relier les aéroports entre eux… encore un tour de passe passe !

Vendre une maison survolée par les avions

Cette étude a été faite au Royaume-Uni, je pense que les résultats seraient similaires en France. l’image est suffisamment explicite : plus de la moitié des personnes en recherche de maison ne veulent même pas visiter une habitation soumise au bruit des avions

Une flotte d’avions récente à Beauvais-Tillé ? Non pas si nouvelle…

D’après le SMABT, les avions utilisant l’aéroport de Beauvais-Tillé seraient les plus récents, les moins bruyants, les moins émetteurs de polluants de l’air et de gaz à effet de serre.

Les avions de dernière générations sont ceux qui ont 3 ans et moins.

Et bien, ce graphique des décollages pour la journée du 9 juin montre que la plupart des avions ont plus de 3 ans et que Ryanair a, de loin, les avions les plus anciens. Ryanair regroupe les compagnies Malta air, Lauda et Buzz.

Seulement 17 avions de dernière génération le dimanche 9 juin sur les 57 qui ont décollé de l’aéroport.

FINANCEMENT DES ACTIONS JURIDIQUES

L’aéroport de Beauvais-Tillé doit être plafonné !

Devant l’entêtement de l’aéroport à poursuivre sa croissance au mépris de la santé des habitants du Beauvaisis et de l’impact sur le dérèglement climatique, les seules actions vraiment efficaces seront les batailles devant les tribunaux. Si les membres de l’ADERA sont totalement bénévoles, nous devons engager des avocats. Les procédures administratives et judiciaires sont malheureusement coûteuses et nous avons besoin de votre aide pour les financer. 

Votre don sera intégralement affecté à ce financement. 

TRIPLEMENT DE LA CAPACITE D’ACCUEIL DES AEROGARES DE L’AEROPORT DE BEAUVAIS-TILLE ET UNE PISTE DONT LA CAPACITE EST DEMULTIPLIEE

C’est le moment de passer à l’action !

Tous à l’agglo lundi 29 Avril à 18h00 pour dire NON à l’extension programmée dont nous serons les premières victimes

Le 29/04 à 18h00, un conseil d’agglomération extraordinaire va annoncer le choix de Bouygues, Egis et Serena Partners pour reprendre l’exploitation de l’aéroport. C’est le SMABT et lui seul, qui prend la décision, le SMABT est responsable de son choix, comme l’a dit Madame Cayeux aux élus du conseil communautaire le 15 mai 2023 : « vous n’avez pas de décision à prendre, vous êtes des spectateurs ».

Et devinez quoi ? Ils prévoient une réunion à huis clos, comme d’habitude. Pas de vagues, pas de bruit. Mais nous, on compte bien changer ça !

On vous invite à nous rejoindre devant l’agglo pour faire du bruit comme jamais ! Apportez vos casseroles, vos avions en miniature, vos enceintes – soyez créatifs

Nous devons être là, montrer notre force, exiger des réponses et faire entendre nos voix – en faisant un maximum de bruit à l’extérieur ! Nos élus ayant voté un vœu de plafonnement de l’aéroport méritent d’être soutenus et les autres doivent comprendre qu’ils menacent notre vie.

On a besoin de chacun d’entre vous, de votre présence, de votre détermination. Alors, rendez-vous le 29/04 à 18h00 devant la CAB pour prouver que notre avenir ne se décide pas sans nous !

Date : 29/04

Heure : 18h00

Lieu : Siège de l’agglo de Beauvais, 48 Rue Desgroux, 60000 Beauvais

Ne manquez pas cette opportunité, notre combat commence ici et maintenant.

Ensemble, on peut tout changer. Ensemble, on peut faire reculer ce projet du passé.

Solidaires et déterminés, les associations vous appellent :

ADERA | ACNAT | SAUVEZ LE BEAUVAISIS | HALTE AU TARMAC | REFLEXION-ACTION

TRIPLEMENT DE LA CAPACITE D’ACCUEIL DES AEROGARES DE L’AEROPORT DE BEAUVAIS-TILLE ET UNE PISTE DONT LA CAPACITE EST DEMULTIPLIEE

Nous serons présents le 29 avril pour la réunion des maires (prévue à 18h), rejoignez-nous pour dire « NON A 2 FOIS PLUS D’AVIONS » au projet, devant le siège de la CAB / Communauté d’Agglomération du Beauvaisis.

A partir de 17h30, 48 rue Desgroux, 60000 Beauvais avec les autres associations : ACNAT, Reflexion-Action, Sauvez le Beauvaisis, le collectif Halte au Tarmac | Tous ensemble contre le projet du SMABT.

Le 29 avril prochain, le SMABT décidera de l’avenir de l’aéroport de Beauvais-Tillé à 14h et présentera le projet aux maires de la communauté d’agglomération à 18h dans une réunion à huis clos.

Déjà de nombreux éléments ont fuité dans la presse, relatés dans un article du Courrier Picard que vous trouverez ici : L’aéroport de Beauvais-Tillé choisit Bouygues et son modèle à près de 10 millions de passagers – Courrier picard (courrier-picard.fr)

Il nous a toujours été déclaré par le passé que l’aérogare actuelle pouvait accueillir 4,5 millions de passagers et la piste 37.500 mouvements d’avions par an, sans le taxiway complet.

Le triplement de la capacité d’accueil des passagers, ce sont donc plus de 13 millions de passagers, avec des avions de plus grande capacité. A niveau technologique équivalent, plus les avions sont gros, plus ils sont bruyants et plus ils émettent de polluants.

Plus il y a d’évènements sonores, plus la pollution sonore est grande et plus l’impact est important sur la santé.

Plus il y a d’avions, plus il y a d’émission de polluants de l’air, notamment de particules extra-fines et d’oxydes d’azote, plus l’impact sur la santé est important.

Plus il y a d’avions plus il y a d’émission de gaz à effet de serre et plus l’impact sur le dérèglement climatique est important.

Plus il y a d’avions et plus il y a de voitures, plus de bus pour amener les voyageurs, plus de camions pour approvisionner l’aéroport bref plus de bruit, de pollution de l’air et de gaz à effet de serre.

La construction du taxiway complet est la clé du déplafonnement technique de l’aéroport. Il permet aux avions d’atterrir et de décoller sans interruption. Il permet d’avoir des avions quasiment toutes les minutes pendant les heures de pointe : matin et soir principalement mais aussi le midi.

Un taxiway complet le long d’une piste seule permet d’augmenter la capacité de la piste à 50 avions par heure si la météo est favorable ! (source : STAC-Services Techniques de l’Aviation Civile-DGAC)

L’aménagement de 24 postes d’avions au lieu de 12 permet d’héberger la nuit plus d’avions : ceux qui partent le plus tôt le matin et arrivent dans la nuit.

Rappelons que la nuit, ce sont 8 heures d’affilé (source : OMS-Organisation Mondiale de la Santé et Directives de l’Union Européenne). En France la nuit est définie de 22h à 6h. A Beauvais, nous avons « généreusement » 5 heures de sommeil, de minuit à 5h. L’aéroport étant difficilement exploitable de 5h à 6h le matin, ils vont « généreusement », encore, nous concéder une heure de couvre-feu supplémentaire de 5 à 6h. Ce n’est pas un cadeau ! cela n’aura pas d’impact sur notre vie de tous les jours, cette plage horaire n’était de toute façon pas exploitée.

A Tillé ce sont des passagers avec leurs valises et leurs conversations à partir de 4h le matin et en fin de journée jusqu’à minuit passé, en plus du bruit des avions.

A Tillé, justement, où le bruit a considérablement augmenté en intensité, malgré les déclarations sur des avions qui seraient devenus miraculeusement silencieux…. Car oui, les élus qui nous imposent ces avions, n’habitent pas dans les zones de bruit et osent nous dire que les avions sont désormais quasiment silencieux !

Alors, que l’exploitant soit X ou Y, finalement, peu importe puisqu’ils nous imposeront de toute façon un niveau d’activité incompatible avec notre droit constitutionnel d’une vie en bonne santé dans un environnement sain et équilibré.

Et si vos élus prétendent pouvoir éloigner les avions sur d’autres communes que la vôtre en dessinant des trajectoires qui éviteraient leur commune, ne vous trompez pas, vous les entendrez quand même, il y aura de plus en plus de sorties de trajectoire standard, la pollution de l’air vous atteindra de la même manière, et l’impact climatique sera identique.

Madame Cayeux nous avait accusé de mentir et de vouloir effrayer les habitants en divulguant les chiffres de 8 millions de passagers et de 50000 mouvements annuels, finalement, ce n’était pas nous les menteurs et nous étions même loin du compte sur les chiffres.

Rappelons que les candidats répondent à un appel d’offre, sur la base d’un cahier des charges rédigé par le SMABT, et d’une étude de marché proposée par le SMABT, ce fameux document qu’on a refusé de nous communiquer malgré la décision de la CADA, tellement il devait être incriminant pour le SMABT !

L’article du Courrier Picard suscite donc quelques réflexions sur l’étendue de la prétendue « maîtrise » de nos élus sur le développement de l’aéroport, les offres allant au-delà des prévisions les plus pessimistes. Quelles étaient donc les prescriptions du cahier des charges et les éléments de la négociation pour que de tels débordements soient proposés dans les offres des candidats.

Finalement, c’est bien la confirmation de ce que nous prévoyons : c’est l’exploitant de l’aéroport qui décide du niveau d’activité et c’est sur cette base que seront établis les documents d’urbanisme régissant le territoire couvert par la pollution sonore de l’aéroport. Rappelons d’ailleurs que ces documents d’urbanisme ne prescrivent aucune obligation pour l’exploitant de l’aéroport, seulement pour les habitants des communes riveraines (interdiction de construire, obligation d’insonoriser, etc.)

Ainsi donc, le doublement d’activité est bien là, et peut-être même au-delà d’un doublement …

Cependant, nous ne devons pas baisser les bras. Il y a encore des actions à mener et nous entendons nous faire entendre et qu’on nous écoute.

Communes du Beauvaisis ayant voté une motion pour limiter l’impact de l’aéroport sur la population

CommunePlafonnement à 32.000 mvtsAllongement du couvre-feuInterdiction des vols cargosLimitation à 3 avions basés
Bailleul sur Thérain
BonlierXXXX
FouquerollesXMaintien
GuignecourtXXXX
HaudivillersXXXX
HermesXXXX
LaversinesXXXX
Le Fay Saint QuentinXXXX
Milly sur ThérainXXXX
Ponchon
St Germain la PoterieXMaintien
Saint-Paul
Saint-Sulpice
TilléXXXX
TherdonneXX
Thury-sous ClermontXxx
TroissereuxXMaintien
VelennesXXXX
VerderelXXX
Warluis

Courrier à envoyer aux élus et au smabt

les trois courriers peuvent être téléchargés ici :

Cette première lettre est à envoyer au SMABT, 1 rue du Pont de Paris, 60000 Beauvais,

Les deux autres ci-dessous sont à envoyer à votre mairie.

Pour des modèles de délibération vous pouvez aller sur cette page Communes du Beauvaisis ayant voté une motion pour limiter l’impact de l’aéroport sur la population | ADERA (adera-association.com)

Mobilisation du 13 mars 2024

Riverains d’aéroports et militants pour le climat unissent leurs forces pour demander au ministre des transports le plafonnement du trafic aérien

Crédit photo : Louise Bihan et Julien Helaine

A l’appel du réseau Rester sur Terre et de l’UFCNA, 23 mobilisations sont organisées en France (et d’autres en Europe à Liège, Amsterdam, Frankfort et Madrid) le 13 mars 2024, pour demander au ministre des transports un plafonnement du trafic aérien. Alors que ce dernier repart à la hausse et pourrait doubler d’ici 2040 selon les acteurs du secteur, le climat et la santé des riverains sont à nouveau menacés. Aussi, la coalition d’associations demande un plafonnement des aéroports, aérodromes et héliports au-dessous du niveau de 2019, 32000 mouvements à Beauvais, dans la lignée de la décision historique prise à l’aéroport d’Amsterdam-Schiphol.

Dans ce cadre, une manifestation organisée par l’ADERA, l’ACNAT, Réflexion-Action et Sauvez le Beauvaisis se tiendra à 17h30 devant la Préfecture de Beauvais (1 Place de la Préfecture, 60000 Beauvais – Parking gratuit à proximité). 

Alors que le trafic aérien vient de retrouver son niveau de 2019 dans la grande majorité des aéroports en France, à Beauvais le trafic a explosé depuis la reprise post covid avec 137% d’augmentation par rapport à 2019 !

Les associations nationales et locales dénoncent l’impact grandissant de l’aviation sur le climat, responsable de plus de 15% de l’impact climatique de la France, et s’alarment d’une croissance du trafic qui impacte directement et gravement la santé des populations survolées. Tous les rapports sérieux sur le sujet montrent que les solutions technologiques ne sont à ce jour pas suffisantes pour endiguer les nuisances aériennes ; il n’y a donc pas d’autre solution à court et moyen terme que de mettre un coup d’arrêt à la croissance du trafic aérien et de le réduire progressivement pour limiter ses impacts à la fois sanitaires et climatiques. « Nous sommes face à trois menaces vitales : le bruit, les pollutions atmosphériques et les émissions de GES, trois menaces qui, chacune devraient être traitées de toute urgence par les pouvoirs publics. » résume Charlène Fleury, organisatrice du réseau Rester sur Terre « La bonne nouvelle, c’est qu’il existe une solution unique à ces trois problèmes : le plafonnement du trafic aérien. La mauvaise, c’est que pour le moment la réponse de la France n’est pas à la hauteur. »

S’appuyant sur la récente décision du gouvernement des Pays-Bas de plafonner le trafic de l’aéroport d’Amsterdam-Schiphol à 440 000 mouvements/an, les associations ont lancé une pétition demandant un plafonnement du trafic aérien au ministre des transports Patrice Vergriete, laquelle a rassemblé 15 000 signataires en 2 semaines.  Si c’est possible aux Pays-Bas, c’est possible en France : Clément Beaune, le prédécesseur de Patrice Vergriete, n’avait d’ailleurs pas exclu cette possibilité. Lors des échanges avec la société civile et les élus mobilisés à leurs côtés en mai 2023, il s’était engagé à étudier des scénarios de plafonnement dans le cadre des procédures d’étude d’impact selon l’approche équilibrée (EIAE) des aéroports franciliens. 

Ces études d’impact selon l’approche équilibrée (EIAE) sont actuellement en cours sous l’autorité des préfets sur la plupart des aéroports français les plus fréquentés, afin d’élaborer des scénarios de réduction du bruit. « Nous n’avons aucune assurance que les mesures de plafonnement du trafic aérien à la baisse que nous demandons soient retenues. » déplore Chantal Beer-Demander, présidente de l’UFCNA. « En outre, quand plusieurs aéroports desservent la même zone géographique, il est indispensable que les restrictions d’exploitation soient réalisées de manière coordonnée afin d’éviter un report des vols, et donc des nuisances, d’un aéroport à l’autre. » D’autre part, pour  l’aviation générale, les associations demandent une réglementation environnementale et la création de commissions consultatives de l’environnement, afin de lutter contre les nuisances incontrôlées des hélicoptères privés, de l’aviation légère et des vols d’affaires.

Une telle étude d’impact selon l’approche équilibrée doit être lancée cette année à Beauvais de même que la révision du plan d’exposition au bruit et du plan de gêne sonore. Pourquoi avoir attendu 2024 pour les lancer alors que les seuils de déclenchement sont dépassés depuis 2022 ? Nous attendons les prescriptions du nouvel exploitant. En effet, dans le cadre de la recherche du candidat à la reprise de l’exploitation de l’aéroport, dont le nom nous sera bientôt annoncé, c’est le consortium qui sera choisi qui définit le niveau d’activité qu’il veut atteindre et donc les niveaux de trafic qui seront retenus pour l’élaboration des nouveaux plans d’exposition au bruit et de gêne sonore ! … Et pourtant nos élus continuent de nous parler de développement maîtrisé… maîtrisé, peut-être, mais pas l’exploitant, pas par les élus !

A la suite des mobilisations locales, les associations convergeront vers Paris pour un rendez-vous au ministère des transports le 15 mars – rendez-vous confirmé par le cabinet du ministre – lequel sera suivi d’un happening humoristique et musical et de prises de paroles à 12h30. Les représentants des organisations qui font le déplacement à Paris se réuniront ensuite les 16 et 17 mars lors d’un week-end de travail, pour déterminer les étapes futures de leur campagne à l’échelle française et européenne. Des mobilisations se tiendront également entre le 13 et le 17 mars dans d’autres pays d’Europe.

Conférence de presse en ligne : Lundi 11 mars à 11h – Lien de connexion

Mobilisations en France du 13 au 16 mars : 

  • Cartographie : https://rester-sur-terre.org/plafonnonslaviation-mars2024/
  • Liste des villes mobilisées : Nice, Cannes-Mandelieu, Marseille, Lille, Beauvais, Bordeaux, Roissy, Orly, Toussus-le-Noble, Pontoise, Toulouse, Montpellier, Nantes, Aix-en-Provence, Saint-Etienne, Caen, Bâle-Mulhouse, Rhône-Alpes, Villefranche-Beaujolais, Le Mans, ainsi que Liège !

Happening pour le plafonnement du trafic aérien à Paris le 15 mars à 12h30 devant le ministère de la transition écologique, Hôtel de Roquelaure; 246, boulevard Saint-Germain; Paris 7e : https://www.facebook.com/events/925777472614867/

Contacts presse :

Dominique Lazarski – ADERA – 06 30 82 65 93 | contact.adera@gmail.com

REUNION PUBLIQUE MERCREDI 29 MARS A 18H30 SALLE DES FETES DE TILLE

AEROPPORT DE BEAUVAIS – PRESENTATION DES ASSOCIATIONS – REUNION PUBLIQUE 29 MARS 2023

L’aéroport souhaite se développer pour atteindre au minimum 8 millions de passagers à terme.

Pour cela il faudra réaliser les travaux d’agrandissement pour accueillir plus de passagers et plus d’avions:  construction d’un taxiway complet (pouvant porter la capacité de la piste de 35 jusqu’à 50 mouvements par heure), l’agrandissement des aérogares, la construction de parkings voitures à étages.

40.000 mouvements sont prévus en 2024 pour les jeux olympiques et à terme 50.000 mouvements.

Bien sur, il y a l’impact climatique d’une telle structure et surtout du trafic aérien qu’elle induit mais aussi le bruit et la détérioration de la qualité de l’air que nous respirons.

Pour la planète et notre pays, des conséquences irréparables, des étés à plus de 40°, des nappes phréatiques qui s’épuisent, des cours d’eau aux niveaux inquiétants dans l’Oise, pas ou très peu de précipitations cet hiver…

Pour nous, les riverains, des maladies cardiovasculaires dues au bruit, des dépressions, des décès prématurés, des cancers et maladies dégénératives du cerveau (Parkinson et Alzheimer).

Nous ne pouvons pas laisser faire!

Réunion organisée par l’ADERA, l’ACNAT, Réflexion-Action et Sauvez le Beauvaisis

DOUBLEMENT DU TRAFIC !

UN NOUVEL EXPLOITANT DE L’AEROPORT SERA CHOISI CETTE ANNEE

L’aéroport de Beauvais-Tillé est aujourd’hui exploité par la SAGEB, une filiale de la CCI et de Transdev. Le contrat d’exploitation arrive à échéance et un appel d’offre a été lancé pour choisir le nouvel exploitant. Vous aurez certainement déjà vu dans la presse les articles à ce sujet. 4 groupes se sont déclarés à ce jour.

Dans le cahier des charges, aucune limite pour protéger les riverains

  • pas de plafonnement du nombre de mouvement par an, par jour, par nuit, par soirée,
  • pas de renforcement ni d’allongement du couvre-feu (il vient au contraire d’être assoupli pour permettre à Ryanair d’arriver en retard, voir ci-après),
  • pas d’atténuation des vols au départ le matin ou la nuit,
  • pas d’interdiction des avions les plus bruyants,
  • pas d’interdiction des vols cargo (alors qu’on nous déclare depuis toujours qu’il n’y en aura pas à Beauvais… pourquoi ne pas l’entériner par écrit?)

Depuis le nouvel arrêté assouplissant le couvre-feu, trois avions sont basés à l’aéroport de Beauvais-Tillé et nous en avons vu…entendu les conséquences notamment l’été dernier. Des vols très tard la nuit, beaucoup après 22h et notamment entre 23h et minuit, des avions qui partent tôt le matin, d’abord vers 6h30 puis maintenant dès 6h et pourquoi pas bientôt dès l’expiration du couvre-feu à 5h?

L’assouplissement du couvre-feu a été confirmé par le Conseil d’Etat. Avec une faculté de 25 dérogations par an entre minuit et 1h le matin, ce sont les riverains de l’aéroport qui vont devoir supporter les aléas des vacances des passagers … et nous, nous n’avons pas de recours contre la compagnie en retard.

Au moins 50.000 mouvements bientôt

l’été sera un calvaire, jusqu’à 300 mouvements par jour en moyenne , 15 avions par heure, en réalité beaucoup plus le matin et le soir

Des avions qui se succèdent sans répit toute la journée et la nuit
jusqu’à minuit / une pollution sonore et de l’air encore amplifiée
LE 29 MARS A 18H30 : REUNION PUBLIQUE

Le 13 mai, l’ADERA participe à la journée internationale d’action proposée par l’UECNA 

Malgré les progrès techniques, les avions polluent l’air que nous respirons et contribuent au réchauffement climatique, ils font toujours énormément de bruit, leur impact sur la santé des riverains d’aéroports est avéré. Les avions en construction actuellement et qui seront prochainement livrés pour voler dans les 25 ou 30 prochaines années ne proposent aucune technologie réduisant drastiquement leur impact sur la planète ou sur les humains. On ne peut laisser se développer une telle pollution. Il faut plafonner le transport aérien. Les aéroports ne doivent pas pouvoir croître tant que l’impact du transport aérien sur la planète et sur les humains ne sera pas maîtrisé.

Nous demandons le plafonnement des pollutions à l’aéroport de Beauvais-Tillé :

  • Plafonnement à 32 000 vols commerciaux = seuil du PEB (hors période de JO)
  • Garantir le couvre-feu et l’élargir à 23h – 6h30 ; Pour les vols de nuit (y compris la tranche 22h – 00h et les dérogations) = N’autoriser que les avions ayant un cumul de bruit certifié inférieur ou égal à 265,7 EPNdb (les plus bruyants des B737 Max, les A320 NEO étant moins bruyants)
  • Interdiction des vols cargos
  • Limitation des avions basés au seuil actuel = 3 avions

Décès de Monsieur Laurent Saliba

Cher membres et sympathisants de l’ADERA,

Les plus anciens d’entre vous se souviendront certainement de Monsieur Laurent Saliba, l’un des membres fondateurs et l’un des premiers présidents de l’ADERA. C’est lui, avec ses collègues, Messieurs Rual et Houy et de nombreux autres, qui, il y un peu plus de 20 ans,  sont allés plaider la cause des riverains et ont obtenu , après péripéties et blocage de l’aéroport de Beauvais-Tillé, ce précieux couvre-feu qui à l’époque, était si rare que le seul autre aéroport à en bénéficier était Orly.

Nous devons beaucoup à Laurent Saliba, infatigable défenseur des riverains de l’aéroport. 

Depuis, les élus en place, qui pourtant avaient soutenus la démarche de l’ADERA à l’époque, n’ont de cesse de vouloir en amoindrir la portée, déclarant haut et forts qu’ils maîtrisent la croissance de l’aéroport. Nous savons tous qu’en réalité la croissance est soumise au marché et à la volonté de Ryanair ou de Wizzair de grossir toujours plus.

C’est avec beaucoup de tristesse que nous venons d’apprendre son décès, à l’âge de 83 ans. Il avait aussi œuvré dans d’autres associations et nous serons nombreux à le regretter mais aussi à exprimer notre reconnaissance pour cet homme combatif et tenace.  

Nous serons quelques-uns ce vendredi à l’église de Notre-Dame du Thil de Beauvais à 10h30 pour lui rendre hommage, peut-être, si vous l’avez connu, voudrez-vous vous joindre à nous.. 

Le conseil d’administration